Se libérer de la cocaïne et l’ecstasy

Crédit photo montage mcgill.ca

Cocaïne, crack MDMA et ecstasy sont des psychostimulants. Leur consommation a tendance à augmenter, même si elle ne concerne encore qu’une minorité de jeunes. On estime que, parmi les 18-25 ans, 3 % ont expérimenté l’ecstasy (la proportion atteint 15 % parmi ceux qui fréquentent les fêtes techno), et plus de 2 % ont consommé de la cocaïne. Par comparaison, un jeune sur deux dans cette tranche d’âge a fumé du cannabis.

Leurs effets

Ces produits, qu’ils soient « sniffés » fumés, injectés ou « gobés » en comprimés, agissent directement sur le cerveau. Par exemple, la cocaïne et le crack stimulent les performances physiques et intellectuelles, tandis que la MDMA (le principe actif de l’ecstasy) lève les inhibitions.

« Afin de maintenir I excitation le plus longtemps possible, ces substances sont consommées sur 12 à 48 heures, systématiquement en association avec d’autres, alcool, médicaments… », souligne le Dr Michel Bernard, psychiatre.

Aucun de ces stimulants n’entraîne de dépendance physique. En revanche, ils plongent les usagers dans un état de dépendance psychologique intense.

Les consommateurs réguliers ont du mal à vivre sans les sensations fortes que leur procurent ces produits.

L’atterrissage est souvent douloureux et peut mener à des troubles psychiques : dépression, anxiété, délires paranoïaques, etc.

Les jeunes consultent peu

Les usagers de psychostimulants ne se considèrent pas comme des toxicomanes. Leur consommation étant, selon eux, purement récréative, ils ne fréquentent pas les réseaux habituels de soins. Des associations comme Médecins du monde vont donc à leur rencontre dans les « raves » pour faire de la prévention.

Les solutions

Il n’existe aucun produit de substitution à la cocaïne ou à l’ecstasy (des recherches sont en cours). Pour l’heure le traitement consiste à soigner les troubles psychiques avec des anti- dépresseurs ou des anxiolytiques, puis à orienter le patient vers une psychothérapie.

Pour le Dr Bernard, la plupart finissent par s’en sortir « Les gens ne consomment pas des drogues toute leur vie. Petit à petit, la personne devient plus mature. Notre but est de suivre régulièrement les toxicomanes jusqu’à ce que leur besoin de disparaisse ».

Malheureusement, cet accompagnement est plus ou moins bien organisé selon les régions et les centres de soins.

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