Carotte, chou ou radis noir… ont des vertus médicinales bien utiles pour apaiser nos petits maux ou prévenir des maladies. Mettez-les souvent au menu.
Si presque tous les légumes sont bénéfiques pour la santé, certains ont des qualités bien marquées. Ils abaissent le cholestérol, protègent la peau, les yeux ou les os, calment les spasmes abdominaux.
Leur secret ? Outre leur richesse en fibres, en vitamines et en minéraux, ils renferment surtout des substances suffisamment dosées pour avoir un effet thérapeutique spécifique. Certains sont d’ailleurs utilisés en phytothérapie.
La carotte, pour la peau et les yeux
A l’origine, la carotte était violette et très fibreuse. À partir du XVIe siècle, les agronomes l’ont sélectionnée pour obtenir une teinte orange et une chair plus tendre.
Sa richesse : sa concentration en bêtacarotène (8 mg pour 100 g), précurseur de la vitamine A, qui donne une bonne mine et prévient les allergies solaires en augmentant la production de mélanine. La carotte améliore également la vision crépusculaire, car elle agit sur l’acuité visuelle.
À savoir : la carotte est particulièrement utile pendant
- la croissance, car elle facilite l’assimilation des protéines et
- la constitution des tissus. Elle piège aussi le cholestérol grâce à sa pectine et aide à éliminer l’acide urique.
Le chou, protecteur des cellules
Chou blanc, chou vert, chou-fleur, brocoli, chou de Bruxelles, tous renferment une grande quantité de nutriments protecteurs et antioxydants.
LEGENDE PAU LA COCHOOOOOOOOOOOONEEEEEEEE(groscul/grosnibards) Pour profiter de leurs bienfaits, il faut en manger plusieurs fois par semaine.
Sa richesse : les isothiocyanates qui drainent les substances toxiques et cancérigènes de l’organisme, et les indoles qui protègent les cellules en augmentant le taux des œstrogènes et qui aident à prévenir le cancer du sein.
À savoir : riche en purines, le chou est à consommer avec modération en cas de crises de goutte.
L’ail, pour fluidifier le sang
Egyptiens, Romains, Gaulois… les grandes civilisations l’ont toutes adopté. Plus de 2 000 études scientifiques s’intéressent à ses vertus thérapeutiques.
Sa richesse : ses composés soufrés (acide pyruvique et allicine), qui fluidifient le sang, diminuent l’excès de graisses dans le sang. En freinant ainsi la formation des caillots, ils abaissent le risque d’accident cardiaque.
A savoir : l’ail contient également des principes antibactériens, antiviraux et antifongiques. Il aurait une action antitumorale grâce au trisulfure de diallyle.
Le pissenlit, pour drainer les reins
Utilisé en phytothérapie, ce légume doit son nom à ses propriétés diurétiques (« pisse-en-lit »).
Sa richesse : le potassium (400 mg pour 100 g) qui favorise la diurèse sans effet indésirable. Il nettoie l’organisme, le débarrasse de ses déchets, facilite l’élimination des calculs rénaux.
À savoir : le pissenlit agit aussi au niveau digestif, stimule la sécrétion biliaire.
Le cresson, contre la décalcification
Plante connue dans la tradition de l’herboristerie, le cresson est réputé pour combattre la fatigue et calmer la toux.
Sa richesse : le calcium (160 mg pour 100 g). C’est la salade la plus riche en ce précieux minéral, indispensable à la bonne santé des os.
A savoir : appartenant, comme le chou, à la famille des crucifères, le cresson a des propriétés anti cancer grâce à ses dérivés soufrés (130 mg pour 100 g).
Le radis noir, pour les troubles hépatiques
Il est réputé pour ses vertus digestives.
Sa richesse : ses principes soufrés, les glucosinolates. Draineur hépato-biliaire, le radis noir augmente la quantité et la fluidité de bile. Antispasmodique, il apaise les fibres musculaires des voies biliaires. Il soulage l’insuffisance hépatique, les coliques hépatiques, les allergies digestives.
À savoir : en jus ou en sirop, il est efficace contre les bronchites et les toux. On peut lui associer du jus de citron pour atténuer son amertume.
L’oignon, anti cholestérol
Aliment de base des bâtisseurs de pyramides, les Grecs et les Romains lui vouaient une véritable dévotion.
Sa richesse : les sulfures d’allyle associés à des pigments antioxydants, anthocyanes ou quercétine selon la couleur de l’oignon. Ces substances réduisent le dépôt du mauvais cholestérol dans les artères. Elles évitent ainsi leur obstruction et freinent l’agrégation des plaquettes responsables des caillots.
À savoir : l’oignon est bactéricide, anti allergique et anti-inflammatoire.
Le fenouil contre les colites et les troubles gastriques
Connu depuis l’Antiquité pour ses vertus fortifiantes et antiparasitaires, le fenouil soulage les problèmes digestifs.
Sa richesse : l’anéthol, son huile essentielle à l’arôme caractéristique (50 %). Il stimule la digestion, calme les spasmes et les douleurs abdominales (gastriques et colites). Il prévient l’aérophagie.
A savoir : ce légume est aussi un antifatigue.
En gélule ou en tisane
Certains légumes médicinaux, comme l’ail, la carotte, le fenouil, l’oignon, le pissenlit, le radis noir, se retrouvent en extraits sous forme de gélules et d’ampoules. Fortement concentrés en principes actifs, ils ne remplacent pas les légumes frais, mais ils peuvent être un complément. A utiliser par cure de trois semaines. Le pissenlit se prépare aussi en tisane : par tasse, une cuillerée à soupe de feuilles séchées, faire bouillir deux minutes, filtrer et boire avant les repas.
Comment en bénéficier ?
Pour bénéficier des vertus médicinales de ces légumes, il faut en consommer régulièrement.
- Chaque jour : une gousse d’ail. Pour combattre l’haleine forte, retirer le germe avant de l’utiliser, puis mâchonner un clou de girofle, un grain de café ou du persil frais
- Trois à quatre fois par semaine : l’oignon.
- Deux à trois fois par semaine : la carotte (100 g couvrent les besoins quotidiens en vitamine A) et le chou. Et selon leur saison : cresson, fenouil, pissenlit, radis noir.