L’efficacité de la luminothérapie pour les troubles de l’humeur et du sommeil est aujourd’hui avérée. En effet, il s’agit d’un traitement non invasif que les professionnels de santé peuvent prescrire en première intention à ceux qui souffrent d’un Trouble Affectif Saisonnier (TAS), d’une dépression légère ou modérée (en adjuvant d’un traitement aux antidépresseurs ou pas) et aux « mauvais dormeurs » qui affichent un rythme circadien déphasé.
Selon un article publié par l’Université de Columbia, une étude a montré que sur 100 personnes souffrant de dépression saisonnière, les trois quarts d’entre elles ont vu leur état s’améliorer après seulement 3 séances de luminothérapie quotidiennes de 30 minutes chacune. Mais aujourd’hui, la luminothérapie est envisagée pour d’autres problèmes de santé, notamment en lien avec la toxicomanie et l’alcoolisme.
Quel est l’apport de la luminothérapie contre la toxicomanie et l’addiction ?
Les personnes qui se remettent d’un problème de dépendance peuvent être confrontées à une dépression importante, accompagnant les autres problèmes liés au sevrage. Il peut être difficile de gérer les souvenirs de la toxicomanie, et le fait de suivre une thérapie peut faire remonter des émotions auxquelles vous n’aviez peut-être pas pensé ou que vous n’aviez pas gérées depuis des années. De nombreux professionnels de santé évitent de prescrire des antidépresseurs et autres traitements médicamenteux pour soulager les symptômes mentaux du sevrage… car l’organisme fait des efforts pour se désintoxiquer, sans oublier le risque de sevrer l’addiction aux drogues pour la remplacer par l’addiction aux antidépresseurs.
La luminothérapie peut constituer une bonne alternative non invasive. Elle aide à soulager les symptômes de la dépression sans ingestion de substances chimiques. Elle aidera à surmonter les émotions négatives pour se sentir mieux dans sa peau, surtout si le patient ne peut sortir s’exposer à la lumière du soleil. Vous pourriez également trouver vos séances de luminothérapie apaisantes et revigorantes. Prendre le temps, le matin, de s’installer confortablement devant une lampe de luminothérapie tout en lisant un bouquin, en prenant son petit-déjeuner ou écoutant de la musique deviendra rapidement un petit moment de plaisir quotidien. Plus d’infos sur la luminothérapie ici.
La luminothérapie face à l’addiction à l’alcool
L’alcool est l’une des drogues les plus consommées (et les plus dangereuses) au monde, et la dépendance à l’alcool en tant que drogue est l’une des plus courantes en France. De nombreuses études ont montré que 53 % de tous les adultes ont un ou plusieurs parents ayant développé une addiction à l’alcool. Des études récentes ont démontré l’intérêt de l’optogénétique et de la luminothérapie pour remédier à cette addiction qui peut briser des vies. Les scientifiques du Centre médical de Wake Forest ont utilisé l’optogénétique dans leurs recherches en neurosciences et ont découvert quelque chose d’assez étonnant…
Il existe des preuves irréfutables que l’exposition aiguë à l’éthanol stimule l’activité des cellules de dopamine de l’aire tegmentale ventrale (ATV) et que la libération de dopamine dans les champs terminaux du noyau accumbens joue un rôle dans la régulation des comportements de consommation d’éthanol. La souris que les chercheurs ont utilisée dans l’étude avait des neurones cérébraux spécifiques contrôlés. On a découvert que ses actions et ses impulsions pouvaient être modifiées par l’optogénétique.
Le chef d’étude et professeur adjoint de neurobiologie et d’anatomie à Wake Forest, Evgeny A. Budygin, a utilisé l’outil lumineux pour contrôler la sécrétion de dopamine. Cela a essentiellement permis de comprendre les schémas spécifiques d’activité et pourrait conduire à une réduction de la consommation d’alcool, ainsi qu’à une meilleure compréhension et un meilleur diagnostic de l’épilepsie et de la dépression.
Cependant, les scientifiques ont rencontré de grands obstacles dans l’utilisation de l’optogénétique sur l’Homme. La modification et la réingénierie des cellules cérébrales chez la souris peuvent être acceptables, mais à l’heure actuelle, leur application dans le cerveau humain n’est pas encore une option. Mais les scientifiques gardent espoir, surtout après les dernières découvertes concernant l’impact positif de la luminothérapie (lumière bleue) sur la maladie d’Alzheimer et d’autres démences liées au vieillissement. On pourra peut-être bientôt traiter la dépendance, la dépression et la schizophrénie par un simple éclair de lumière, dans le confort de son domicile…