Bracelets connectés, télévisions connectées, montres connectées, balances connectées, brosses à dents connectées, frigos connectés, voitures connectées… la liste ne s’arrête plus! Les objets connectés nous envahissent depuis plusieurs années, et on trouve absolument tout et n’importe quoi dans cette mouvance d’un genre nouveau.
Il est même possible de connecter ses plantes à son smartphone à l’aide d’un objet connecté que l’on place dans le pot de plante pour connaitre son niveau d’ensoleillement ainsi que ses besoins en eau et en nutriments… Mais cette folie du connecté est elle vraiment positive? Il semblerait qu’il y ai quelques risques chez certains individus…
Une vie connectée
Selon les dernier chiffres, plus d’un Français sur deux posséderait au moins un objet connecté. Vous avez bien lu, plus de 50% de la population du pays est « connectée ». Et ce même si 46% d’entre eux estiment que les produits connectés sont trop chers… Le principal objet connecté que tout le monde possède reste le smartphone. Après lui, les objets les plus demandés sont les montres et les bracelets connectés. Deux nouvelles tendances sont aussi entrain de voir le jour: La santé connectée, et les jouets connectés pour les enfants. Les balances et autres produits qui vous informent sur votre état de santé et qui peuvent servir de coach personnels sont très en vogue, et c’est également le cas pour les appareils ludo-éducatifs connectés à destinations des enfants de plus en plus jeunes… De 7 à 77 ans, les objets connectés font parler d’eux.
Des risques d’addiction?
En tout cas, cela fait partie des préoccupations des Français. Presque 35 % de l’échantillon interrogé affirme qu’il existerait d’après eux un risque de dépendance plus ou moins important à ces objets connectés. Les autres craintes concernent la gestion des données, la protection de la vie privée, et le risque d’être coupé de la réalité et du monde qui nous entoure. En résumé, ce sont des craintes similaires à celles que l’on rencontre lors d’études sur les téléphones portables. Mais alors qu’en est-il des vrais risques d’addiction?
Le fondateur de la chaine LICK, gros distributeur de produits connectés, voit cette crainte comme une angoisse liée à la nouveauté, au changement, et au sentiment de dépendance que certains individus peuvent ressentir en relation avec de tels produits. Mais il explique que pour lui, même si ces craintes sont compréhensibles, les risques réels sont limités. D’un côté, pour un des plus gros vendeurs de produits connectés du pays, ce type de prise de position peut éventuellement s’expliquer…
D’autres études menées par des gens aux intérêts économiques liés aux objets connectés moins flagrants font elles état d’un risque d’addiction bien réel. Une des premières preuves tangibles de ce risque pourrait être le placement en cure de désintoxication d’un homme de 31 ans en 2014 aux Etats-Unis qui était devenu dépendant de ses Google Glasses, objet connecté par excellence. Il s’agit d’un cas extrême et isolé, qui s’est manifesté sur un individu au passé psychologique mouvementé, mais c’est tout de même la preuve que certaines personnes peuvent être affectées par une addiction aux objets connectés.
Certaines des aides proposées par tel ou tel produits connectées sont si précises et si intrusives qu’on peut parfois observer une réelle infantilisation des utilisateurs. Ces derniers n’ont plus besoin de penser par eux même ou de prendre certaines décisions qui sont prises automatiquement par les aides des objets connectés. Ce cas de figure pourrait donc rendre les utilisateurs complètement dépendants de leurs objets connectés, jusqu’à les rendre incapables de prendre soins d’eux même sans l’aide de leurs coachs électroniques…
« A connecter avec modération »
Comme toutes les bonnes choses, les objets connectés, il ne faut pas en abuser. Il convient de garder en tête le fait qu’il s’agisse pour l’instant beaucoup de gadgets qui sont là pour faciliter la vie au quotidien et rendre certaines tâches d’habitudes fastidieuses plus ludiques. Cependant, nous sommes entrain d’entrer dans une nouvelle aire d’objets connectés qui vont rendre des services bien plus importants à la population. Notamment réduire considérablement les risques d’accidents de la route avec les voitures connectées auto-pilotées, ou encore permettre d’anticiper et de soigner à temps certaines maladies détectées en amont par des puces connectées implantées dans le corps, j’en passe et des meilleures. Il faudra rester vigilant pendant que nous entrons dans cette nouvelle aire, et parvenir à éviter les problèmes d’addiction qui pourraient devenir de plus en plus importants…