Emprunter quand on est senior

Plus on avance dans l’âge, et plus il devient difficile d’emprunter. Les établissements bancaires soumettent leurs dossiers d’emprunt à un scoring informatique. Et les statistiques sont malheureusement implacables. Non seulement, il est question de durée de vie, et donc d’assurances de prêt, mais en plus, il faut souvent compter avec une perte de revenus et, parfois, quelques soucis de santé. Tous ces éléments combinés font de l’emprunt pour les seniors un obstacle de plus à franchir dans une vie souvent déjà bien remplie.

La limite d’âge.

Suivant que l’emprunt soit un prêt à la consommation ou un prêt immobilier, les contraintes ne sont pas les mêmes. En effet, un prêt à la consommation est toujours réalisé sur une durée plus courte. Et ce qui compte pour un prêteur, c’est la date de fin de prêt. Et donc l’âge des souscripteurs à la fin de l’emprunt.

Et c’est là que le bât blesse. Car lors d’un prêt à la consommation, les banques hésitent à dépasser les 70 ans, et la contrainte administrative, surtout au niveau des bilans de santé, peut s’avérer extrêmement lourde. Dans certains cas, on peut tout de même envisager une limite à 75 ans. Mais il n’est pas évident qu’une banque de réseau soit toujours la plus apte à répondre favorablement à ce type de demandes.

Pour les prêts immobiliers, la limite d’âge peut monter à 80 ans, voire 90 dans certains cas. Les prêts immobiliers sont bien plus longs. Emprunter sur 25 ans à 55 ans est donc possible. Mais attention, des contreparties financières seront demandées. Dans les faits, dès que l’emprunteur dépasse les 40 ans, la banque lui demande de justifier d’un apport conséquent. Cette dernière considère en effet que 15 à 20 ans de vie active ont du permettre de mettre de l’argent de côté. Elle oublie sûrement qu’un loyer est bien souvent aussi élevé qu’un remboursement de prêt. Mais quoiqu’il en soit, plus l’âge grimpe, et plus le scoring est tendu. Il faut donc pouvoir montrer patte blanche.

Certains prêts immobiliers tiennent compte du départ à la retraite dès le début du prêt. Ainsi, la mensualité est plus haute tant qu’il est encore dans la vie active, et baisse lors de la fin d’activité, pour mieux coller aux pensions de retraite. Attention toutefois, ce type de produit bancaire n’est pas manié avec autant de souplesse dans tous les établissements bancaires. En règle générale, un plan de financement tel que celui-ci ne peut être mis en place que s’il reste, à minima, 5 ans d’activité avant la retraite.

Les assurances emprunteur.

Le plus gros handicap à l’emprunt est bien plus souvent lié à l’assurance du crédit qu’au crédit lui-même. Hors, tous les établissements financiers proposent (voire suggèrent fortement) de souscrire à leurs assurances couverture d’emprunt. A plus forte raison d’ailleurs, lorsqu’il s’agit d’un prêt immobilier. Toutefois, ces assurances sont limitées. Les questionnaires et examens médicaux sont contraignants, et rien ne garantit que l’assureur suive. Il faut donc trouver des assurances en délégation, extérieures à celles proposées par la banque. Certaines permettent un emprunt jusqu’à 90 ans, fin de prêt. Et dans l’ordinateur d’un banquier, si son prêt est couvert, il ne verra pas d’objection à prêter.

Certains sont d’ailleurs assez embarrassés par cette question de l’assurance emprunteur. Tout simplement parce que leur propre établissement ne leur laisse que peu de possibilités d’avoir recours aux assurances extérieures. Les banques en lignes semblent plus souples sur la question. D’autant plus qu’elles proposent de bons contrats d’assurance-vie. Ce qui nous permet de nous projeter sur le point suivant.

Nantissements, assurances-vie ou capital.

Il existe donc une autre façon de garantir un prêt ; le nantissement. En effet, si l’emprunteur dispose d’un capital placé, il peut adosser tout ou partie de ce capital à son emprunt. Mieux, s’il dispose d’une police d’assurance-vie, le montant du capital reversé au décès du souscripteur peut également servir de nantissement. Mais bien évidemment, il est impératif que le placement ou l’assurance-vie soit réalisé dans le même établissement que l’emprunt. Tout simplement pour que la banque conserve le contrôle de l’argent qu’elle prête.

Prêts hypothécaires

Enfin, une dernière possibilité existe. Il s’agit du prêt hypothécaire (fiche wiki). Il n’a pas forcément bonne presse en France, mais gagne chaque année un peu plus de terrain. C’est un peu l’histoire du prêt sur gage, présenté autrement. Si l’emprunteur est déjà propriétaire de sa résidence principale, le banquier pourra lui consentir un prêt sans besoin d’examen médical, tant que la valeur du bien mis en hypothèque couvre largement l’emprunt en question.

En résumé,

Il faut compter sur les limites d’âges suivantes ; 75 ans maximum pour les prêts à la consommation ou prêts personnels, 80 ans pour les rachats de crédit, et 90 ans pour les prêts immobiliers. Dans le cas des emprunts immobiliers, un apport conséquent est souvent demandé. Les assurances emprunteurs sont souvent limitées et il est nécessaire de se tourner vers les spécialistes de l’assurance. Sinon, il existe le nantissement, en cas de capital disponible ou de contrat d’assurance-vie, ou le prêt hypothécaire pour ceux qui seraient déjà propriétaires.

Lors de recherches sur la question, il ne faut pas hésiter à faire appel aux services d’un courtier en financements. Surtout concernant les prêts immobiliers. Ce sont les plus à même de trouver le bon établissement avec le bon produit. Toutefois, rares sont les courtiers qui travaillent avec les banques en ligne. Un petit détour sur internet, afin de consulter ces nouveaux banquiers, peut s’avérer utile.

1 COMMENTAIRE

  1. Les seniors sont de plus en plus nombreux à emprunter et les conditions d’accès aux prêt deviennent de plus en plus faciles compte tenu de la baisse des taux d’intérêt.
    C’est effectivement l’assurance prêt qui constitue le point sensible mais la délégation d’assurance permet d’élargir la recherche à tous assureurs, au delà de l’offre groupe de son banquier.
    Il y aura un questionnaire médical à remplir et parfois des examens médicaux mais selon les assureurs les réponses peuvent être très rapides.
    PArmi les contrats très bien placés en ce moment sur les + de 60 ans, on peut citer ELOIS Acceo ou APRIL ADP par exemple.
    Un point de vigilance à noter : l’âge à l’adhésion peut aller jusqu’à 85 ans mais les garanties peuvent-elles aussi limitées dans le temps.
    Bonne journée,
    Olivier

LAISSER UN COMMENTAIRE

Please enter your comment!
Please enter your name here