Pour leur santé et celle du bébé, les femmes enceintes se demandent souvent si elles doivent manger autrement et prendre des compléments. Aussi, beaucoup de femmes se demandent comment elles pourront gérer l’apparition d’éventuelles vergetures. Nos conseils.
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Vitamines, oligoéléments : lesquels sont vraiment utiles ?
Quand on attend un bébé, l’organisme a besoin de vitamines et d’oligoéléments en quantité suffisante car ils jouent un rôle important dans le bon déroulement de la grossesse. Mais doit-on pour autant se supplémenter à tout prix ? Faut-il bouleverser sa façon de s’alimenter lorsque l’on est enceinte ?
Les mécanismes d’adaptation de l’organisme permettent à des femmes en bonne santé et ayant une alimentation variée de mener une grossesse normale à son terme, sans autre ressource que celle de la consommation alimentaire.
D’ailleurs, les recommandations des experts ne préconisent que deux supplémentations systématiques : l’acide folique et la vitamine D.
Car, même dans les pays occidentaux, de telles carences sont fréquentes et sont susceptibles d’entraîner des séquelles chez l’enfant. En revanche, ce risque est diminué par une supplémentation adéquate.
D’autres supplémentations (calcium fer, zinc, magnésium…) peuvent être prescrites, au cas par cas, si votre médecin le juge nécessaire.
Les vitamines
La vitamine B9
Une supplémentation s’impose en vitamine B9, ou acide folique. La grossesse augmente tout particulièrement les besoins en cette vitamine.
Dès le début de la grossesse, au moins 30 % des femmes auraient une baisse du taux d’acide folique contenu dans les globules rouges. Or, ces folates jouent un rôle essentiel pendant la grossesse, et ce dès le premier trimestre.
La vitamine B9 est essentielle pour le développement du système nerveux (en particulier lors de son ébauche embryonnaire vers le vingt-deuxième jour de grossesse). Sa carence serait en partie responsable d’un retard de croissance, de prématurité, de malformations touchant le système nerveux comme le spinabifida ou encore des fentes labiales (becs de lièvre).
Où la trouve-t-on ?
Dans les légumes verts (épinards, haricots…) et particulièrement dans les salades vertes (mâche, cresson), les fruits, les céréales complètes et les amandes.
Quelle recommandation ?
Un supplément d’acide folique est préconisé dès le début de la grossesse, voire, si possible, un ou deux mois avant la conception afin d’atteindre les apports nutritionnels conseillés (400 microgrammes par jour).
Chez les femmes enceintes ayant déjà un enfant atteint d’une malformation du système nerveux et chez celles qui prennent un traitement antiépileptique, une supplémentation avant la conception et pendant la grossesse est obligatoire et le dosage plus élevé. Elle réduit de 72 % le risque de malformations.
La vitamine D
Elle aussi est une substance essentielle puisqu’elle participe à la construction du squelette du bébé et à la bonne santé des os de la mère. Elle permet l’absorption du calcium et son intégration dans les os. Sa carence peut se traduire chez l’enfant par une tétanie néonatale, voire un rachitisme.
Où la trouve-t-on?
Dans notre alimentation, la vitamine D se trouve dans le lait non écrémé, le beurre, le jaune d’œuf et les poissons de mer gras (saumon, sardine…). Elle est aussi en partie synthétisée par la peau sous l’effet des rayons solaires.
Quelle recommandation ?
Chez l’adulte, les taux de vitamine D sont parfois insuffisants, notamment en hiver. Cette carence est particulièrement marquée au cours du troisième trimestre de la grossesse : si vous étiez enceinte pendant l’hiver ou si votre exposition solaire est réduite, le médecin vous prescrira une supplémentation sous forme de médicament, en général une ampoule de vitamine D à prendre en une seule fois.
Et les autres…
Pas question de négliger les autres vitamines comme la vitamine A, indispensable pour le développement de l’embryon. Mais attention
Sa consommation excessive pendant la grossesse peut entraîner des malformations du fœtus, même à des dosages relativement faibles (quatre fois les apports recommandés).
C’est pourquoi il ne faudra en prendre que suivant les conseils de votre médecin.
Par son rôle positif sur notre système immunitaire, mais également parce qu’elle facilite l’absorption du fer, la vitamine C est elle aussi essentielle. Pour vous assurer des apports suffisants, mangez des fruits frais (mandarines, oranges…).
Les oligoéléments
Le fer
Les besoins en fer s’accroissent considérablement pendant la grossesse, surtout au cours des six derniers mois.
Cela étant, le corps s’adapte en augmentant fortement sa capacité d’absorption.
Mais soyez vigilante : une carence en fer en début de grossesse multiplie les risques de prématurité par 2,5, et par 3 celui d’avoir un enfant de faible poids à la naissance.
Où le trouve-t-on ?
Privilégiez une alimentation riche en fer : viande rouge (mais bien cuite), poisson, fruits secs, lentilles… Mais attention à ne pas consommer trop de thé, qui réduit son absorption.
Quelle recommandation ?
Les besoins en fer de la femme enceinte sont le plus souvent couverts par une nourriture diversifiée et équilibrée, comprenant des aliments d’origine animale. En revanche, certaines femmes présentent un risque d’anémie par carence en fer qui justifie une supplémentation médicamenteuse. Ce sont les adolescentes, les femmes qui ont eu des grossesses rapprochées, celles qui ont des ménorragies (augmentation du flux menstruel) ou une alimentation pauvre en fer (viande, poisson) et, de façon générale, les femmes appartenant à un milieu défavorisé.
Pour les dépister, une prise de sang doit être faite au début de la grossesse. Car à partir du sixième mois, il est trop tard.
Passé ce délai, une supplémentation en fer n’aura aucun effet sur les conséquences de l’anémie au cours de la grossesse (accouchement prématuré, hypotrophie).
Le calcium
Il est clair que les besoins en calcium sont accrus pendant la grossesse. Mais si vous consommez des produits laitiers en quantité suffisante — un à chaque repas —, alors pas de souci. Votre densité osseuse ne sera pas mise à contribution.
Seul l’allaitement risque de puiser dans vos réserves, mais tout revient à la normale après le sevrage.
Les autres minéraux et bons oligos
Magnésium, iode, zinc : tous ces oligoéléments participent à la croissance de votre bébé et sont apportés par l’alimentation. Seul votre médecin est à même de vous prescrire une supplémentation s’il le juge nécessaire.
Étant donné l’efficacité du fluor et contre les caries, les femmes peuvent être tentées d’en absorber préventivement pendant la grossesse. Attention, un surdosage pendant la période de minéralisation des dents peut entraîner une fluorose (aspect tacheté de l’émail).
Attendez la naissance de l’enfant, il sera alors temps de protéger sa dentition des caries grâce à la prise de fluor.
Les crèmes pour le corps
Certains experts prétendent que les vergetures sont irréversibles et qu’une fois apparues, il est alors impossible de les effacer. Nous n’irons pas contre ces propos ; reste néanmoins à les nuancer.
En effet, il subsiste quand même de vraies solutions naturelles (comme certaines crèmes anti vergeture) pour, non seulement les prévenir mais aussi les atténuer.
N’oubliez pas cependant que seuls les traitements préventifs sont de loin, les plus efficaces.
Prévenir les vergetures
Il conviendra d’essayer d’éviter au maximum tout ce qui peut occasionner une trop forte tension de la peau. Beaucoup de facteurs peuvent être la cause d’apparition de vergeture comme :
- les prises de poids trop rapides ;
- les situations trop stressantes ;
- les expositions trop longues au soleil.
Pratiquer une activité physique régulière (sport, marche etc.) luttera efficacement contre l’arrivée de nouvelles vergetures. Oui, plus les muscles sont toniques, plus les chairs sont résistantes et donc plus à même d’éviter le déchirement des tissus.
Pendre trop longtemps le soleil peut aussi s’avérer être très néfaste. Comme pour une cicatrice, il conviendra d’attendre le plus longtemps possible pour exposer vos vergetures au soleil ; ceci pour que les tissus puisse mieux se régénérer. Nous préconisons d’attendre au moins une année avant une forte exposition.
