Les consommations de produits stupéfiants illégaux, de tabac et d’alcool sont liées à la nature d’une société, de ses coutumes ou de ses souffrances. Par conséquent, les comportements toxicomaniaques sont en perpétuelle évolution. Pour exemple, on a assisté en France à une forte augmentation de la consommation de cannabis en seulement dix ans chez les jeunes. La cocaïne, surtout consommée par des personnes plutôt fortunées, s’est « démocratisée ». Les dégâts liés à la consommation d’héroïne ont été endigués en raison du succès des traitements substitutifs et d’une politique de diminution des risques.
La baisse de la consommation de tabac devra être confirmée, mais elle devra encore être encouragée par des augmentations du prix des cigarettes et des campagnes de prévention. Concernant l’alcoolisme, il y a encore un gros travail à fournir pour faire évoluer les comportements, les représentations, et enrayer la surmortalité – notamment masculine- ainsi que la morbidité.
Les pouvoirs publics ont, depuis de nombreuses années, pour cheval de bataille la prévention des toxicomanies, la prise en charge des addictions, la réduction des risques liés aux consommations de stupéfiants ainsi que la lutte contre le trafic.
Ils investissent toujours dans l’information du grand public car il est, à juste titre, considéré comme un outil capital dans la prévention en santé public. Il est en effet nécessaire d’informer sur les substances, leurs effets et leurs dangers mais aussi de renseigner les consommateurs pris au piège sur les aides possibles pour prendre en charge leur dépendance. Lorsque l’on est informé, on est plus à même de faire le bons choix pour soi ou à comprendre et aider un de ses proches en difficulté.