Qu’est-ce que l’héroïne et comment est-elle utilisée ?
L’héroïne est une drogue très addictive obtenue à partir d’un dérivé de morphine, principal alcaloïde issu du pavot somnifère.
Elle est généralement vendue sous forme de poudre blanche ou brunâtre qui est généralement « coupée » avec des sucres, de l’amidon, du lait en poudre, ou de la quinine.
L’héroïne pure est une poudre blanche au goût amer qui provient principalement d’Amérique du Sud et, dans une moindre mesure, de l’Asie du Sud-Est.
L’héroïne à son état le plus pur, peut être sniffée ou fumée et par ce fait plus « abordable » pour les consommateurs, car le fait de la fumer élimine la stigmatisation associée à la consommation de drogues par injection.
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Généralement, elle est connue sous 2 formes :
- L’ « héroïne-base » ou « Brown-sugar » qui est de couleur marron (Brown signifie marron en anglais) et est composée de 30 à 50% d’héroïne pure, de quinine, strychnine, de caféine et d’aspirine. Pour la consommer elle doit être mélangée avec du jus de citron ou du vinaigre.
- La « blanche » : De composition très pure et raffinée, la poudre est très fine.
Quels sont les effets de l’héroïne sur le corps?
L’héroïne est majoritairement consommée chez les jeunes de 18 à 25 ans.
En consommant cette drogue, on touche directement les récepteurs opiacés qui sont des neurotransmetteurs (substances chimiques que produit l’organisme). Lorsque ces récepteurs sont stimulés par l’héroïne, le consommateur ressent alors moins de douleur en stimulant la création de dopamine, un neurotransmetteur provoquant une sensation d’intense plaisir. Un plaisir très éphémère, mais très intense s’apparentant à un orgasme sexuel, une intense relaxation, un profond apaisement faisant oublier la douleur physique et psychique.
Quels sont les effets immédiats de l’héroïne ?
Une fois que l’héroïne atteint le cerveau, elle agit rapidement sur les récepteurs opioïdes. Très nombreux, ils sont présent dans :
- le système de récompense,
- l’hippocampe (la mémoire),
- le centre de la douleur,
- les amygdales (vulnérabilité, agressivité, comportements sexuels),
- la moelle épinière,
- l’hypothalamus (appétit, réactions).
Ces récepteurs atteints, les premiers effets se font très vite ressentir. C’est la phase dite de « rush » (« la montée »). Cette phase est généralement accompagnée par une vive bouffée de chaleur, une bouche sèche ainsi qu’un sentiment de lourdeur dans les membres, qui peut être accompagnée de nausées, de vomissements et de démangeaisons sévères.
Après les premiers effets, les utilisateurs sont généralement somnolent pendant plusieurs heures; les fonctions cérébrales sont diminuées, la fonction cardiaque ralentie, et la respiration est également fortement ralentie, parfois suffisamment pour être mortelle. Le ralentissement de la respiration peut aussi conduire au coma et/ou à des dommages permanents au cerveau.
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Quels sont les effets à long terme de la consommation d’héroïne ?
La consommation régulière d’héroïne a des effets dévastateurs sur le corps et le psychisme. Elle multiplie les changements de la structure physique et de la physiologie du cerveau, créant des déséquilibres à long terme dans les systèmes neuronaux et hormonaux qui ne sont que très difficilement réversibles.
Des études ont montré une certaine détérioration de la matière grise du cerveau due à la consommation d’héroïne, qui peut affecter les capacités de prise de décision, la capacité de réguler son comportement, et la prise de décision durant des situations stressantes. La répétition des injections peut endommager les veines et engendrer des infections des valves cardiaques et des vaisseaux sanguins.
L’héroïne produit aussi un intense degré de tolérance et de dépendance physique. Une tolérance qui devient vite difficilement gérable lorsque de plus en plus de quantité d’héroïne est nécessaire pour atteindre les mêmes effets.
De cette dépendance physique, le corps s’adapte et se nourrit de la présence des symptômes liés à la drogue, rendant la diminution du produit très brutale pour le consommateur (l’héroïne agit ponctuellement comme un antidépresseur très puissant).
Aussi, les échanges de seringues entre consommateurs qui, dans de nombreux cas, mènent au SIDA ainsi qu’à d’autres maladies transmissibles et contagieuses (hépatites A, B, C etc…).
Les effets à longs terme incluent :
- Altération de la dentition,
- Constipations fréquentes,
- Sueurs froides,
- Démangeaison,
- Dépression,
- Impuissance masculine, frigidité chez les femmes,
- Boutons de type acnéique sur le corps et le visage,
- Altération de la mémoire,
- Détérioration des performances intellectuelles,
- Manque d’appétit (perte totale parfois),
- Sentiment de dépression,
- Douleurs musculaires et osseuses,
- Coma,
- Troubles respiratoires,
- Inflammation des gencives,
- Diminution du système immunitaire…
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Le sevrage
Les symptômes de sevrage incluent l’agitation, des douleurs musculaires et osseuses, l’insomnie, la diarrhée, des vomissements, des sensations de froid, de chaud, de spasmes incontrôlés. La phase du manque est une étape très difficile à passer.
Les principaux symptômes de sevrage arrivent à leur paroxysme entre 24 à 48 heures après la dernière dose d’héroïne absorbée, et disparaissent complètement après environ une semaine. Cependant, certaines personnes ont montré des signes de sevrage persistants pendant de nombreux mois.
Enfin, l’utilisation répétée de l’héroïne se traduit souvent par la toxicomanie : une maladie chronique récurrente qui va au-delà de la dépendance physique et qui se caractérise par une incontrôlable recherche des effets de la drogue, sans se soucier des conséquences.
L’héroïne est une drogue extrêmement addictive, peu importe la façon dont elle est administrée (bien que l’administration par injection et par la fumée permette d’atteindre le cerveau plus rapidement et de créer une dépendance plus rapide).
Une fois qu’une personne devient accro à l’héroïne, la recherche et l’utilisation de ce produit devient son principal objectif dans la vie.