Alcoolisme et toxicomanie : risques, causes, prévention traitements

L’alcoolisme et la toxicomanie peuvent être à l’origine d’une mort prématurée par overdose, de dégâts sur l’organisme ou d’accidents provoqués par un jugement faussé. Renifler de la colle ou de la laque, est susceptible de provoquer une mort brutale.

De nombreuses substances peuvent faire l’objet d’abus. Elles sont souvent prises pour des raisons non médicales, comme un sportif qui prend des corticoïdes ou des hormones de croissance ou un anorexique qui ingère des laxatifs.

[wp_ad_camp_1]

Facteurs de risque

Alcoolisme

  • Hommes
  • Antécédents familiaux

Toxicomanie

  • Comportement agressif
  • Échec scolaire
  • Abandon des études
  • Antécédents familiaux d’alcoolisme ou de toxicomanie

Alcoolisme

On parle d’alcoolisme lorsque la consommation d’alcool a des conséquences sur la santé physique ou mentale, ainsi que sur les relations sociales, la famille ou le travail. C’est une maladie. La dépendance est une accoutumance physique à l’alcool, avec l’apparition de symptômes de manque lorsque la consommation est réduite ou arrêtée, et une tolérance croissante, c’est-à-dire le besoin d’ingérer des quantités d’alcool plus grandes avant d’en ressentir les effets.

Dans le cas de l’abus d’alcool, le malade devient un « buveur excessif» sans en être encore au stade de la dépendance physique. L’alcool fausse le jugement, altère la concentration, irrite la muqueuse de l’œsophage et de l’estomac, ralentit l’absorption de vitamines, déclenche des maladies hépatiques, à des conséquences sur le muscle cardiaque et provoque des lésions nerveuses, des pertes de mémoire, des anomalies congénitales comme le syndrome d’alcoolisme fœtal, des problèmes sexuels comme des troubles de l’érection et la disparition des règles.

De plus, l’alcoolisme augmente le risque de cancer du larynx (p. 74), de l’œsophage, du foie et du côlon.

Toxicomanie

Plusieurs substances peuvent créer une dépendance et de graves problèmes de santé, y compris chez les personnes jeunes.

Les hallucinogènes les plus fréquents sont le LSD, les champignons, la mescaline, la phencyclidine (« poussière d’ange» ou « PCP ») et la kétamine (ou « spécial K»). Ces drogues provoquent une euphorie et diminuent les inhibitions, mais elles entraînent une torpeur, des modifications de la perception, de la paranoïa, des hallucinations, des psychoses et même la mort.

La cocaïne génère une forte dépendance. Elle déclenche des sentiments d’euphorie intense, de plus grande confiance en soi et d’énergie démultipliée, en diminuant les inhibitions.

Les méthamphétamines et l’ecstasy rendent euphorique, démultiplient l’énergie, accroissent l’endurance et la vivacité et diminuent les inhibitions. Elles augmentent la tension artérielle et le rythme cardiaque et peuvent être à l’origine d’infarctus et d’accidents vasculaires cérébraux chez des personnes jeunes et en bonne santé.

L’héroïne et autres opiacés, dont certains sont, en toute légalité, délivrés sur ordonnance comme analgésiques, soulagent la douleur, rendent euphoriques et peuvent augmenter le plaisir sexuel.

Mais l’accoutumance s’installe très vite et des quantités plus importantes de substances sont nécessaires pour être efficaces. Des problèmes physiques et une overdose peuvent survenir. Le sevrage nécessite un suivi médical.

Causes

Les antécédents familiaux jouent un rôle capital. Les enfants d’alcooliques ou de toxicomanes ont plus de risques de développer une dépendance.

La dépression et d’autres troubles mentaux peuvent inciter à consommer trop d’alcool ou des stupéfiants. Une faible estime de soi, des conflits relationnels, ou l’anxiété, associés à l’influence des pairs et à une vie stressante, peuvent également être des éléments déclencheurs.

[wp_ad_camp_1]

Prévention

Les problèmes de drogue ont considérablement augmenté ces dernières années, surtout chez les jeunes. Aux États-Unis, des études ont montré qu’un dollar investi dans la prévention générait une économie de dix dollars en matière de traitement des dépendances.

Souvent, les familles tendent à nier les problèmes d’alcoolisme et de toxicomanie. Certains programmes de prévention fondés sur la famille ont pour objectif de resserrer les liens familiaux en développant la communication, en impliquant davantage les parents, en fournissant une information sur la dépendance et la toxicomanie et en proposant un cadre modéré mais constant.

La prévention devrait commencer dès la maternelle avec une attention particulière accordée à certains facteurs de risques (modification du comportement, faibles aptitudes sociales et difficultés scolaires).

Le développement de la maîtrise de soi, de la conscience émotionnelle et de l’aptitude à communiquer, la résolution de problèmes sociaux et un soutien scolaire et psycho-affectif pourraient être des axes de travail.

Les médias et différentes associations devraient servir de relais. L’influence des pairs, facteur très important au lycée, devrait aussi être intégrée.

Des méthodes interactives comme des groupes de discussion et des séances de jeux de rôles où les enfants jouent le rôle des parents sont efficaces pour informer les plus jeunes sur les risques de l’alcoolisme et de la toxicomanie et favoriser le refus face à des substances nocives.

Diagnostic

L’interférence de l’alcool ou d’une autre substance avec les relations sociales et le travail est un réel problème.

On appelle « alcoolisation excessive» la consommation de 15 verres ou plus par semaine pour les femmes et de 22 verres ou plus pour les hommes, ou d’au moins six verres en une seule occasion régulièrement.

En pratique, les verres sont comptés de manière à contenir la même quantité d’alcool pur. Un « verre» est donc une unité équivalant à 10 cl de vin à 12°, 25 cl de bière à 5° ou 2,5 cl de spiritueux à 45°.

Café, tabac, alcool et médicaments antidouleur sont des substances couramment consommées, parfois en excès. La dépression et l’anxiété exposent davantage à l’alcoolisme ou à la toxicomanie.

Différents tests identifient la présence de drogue ou d’alcool dans l’organisme, mais ne permettent pas de définir l’existence d’une dépendance. Le diagnostic est établi sur la base des symptômes déclenchés par la consommation de drogue.

D’autres examens, comme un contrôle de la fonction hépatique, une numération formule sanguine (NFS) et la détermination du taux de magnésium sérique, d’acide urique, de protéines totales et d’acide folique feront apparaître les dégâts provoqués par l’alcoolisme.

Traitements

Les traitements en cas d’alcoolisme ou de toxicomanie associent souvent les médicaments et les psychothérapies. Les symptômes de sevrage physique doivent être traités en priorité. Un traitement long multiplie les chances de réussite.

Les personnes qui ont suivi des traitements de trois mois ou plus ont obtenu de meilleurs résultats.

Désintoxication

L’arrêt brutal de la consommation de la substance peut entraîner des symptômes de manque ou de sevrage physique.

Une cure de désintoxication, à l’hôpital ou dans des structures adaptées, doit donc être mise en place. Dans le cas de l’alcoolisme, le delirium tremens peut être mortel s’il n’est pas traité.

Médicaments

Plusieurs traitements médicamenteux contribuent à réduire les symptômes de manque ou de sevrage, à supprimer la dépendance à la substance et à en bloquer les effets.

Le disulfirame provoque des effets secondaires désagréables en cas d’interaction avec l’alcool et favorise l’abstinence. La méthadone est un traitement de substitution dans les dépendances aux opiacés comme l’héroïne et prévient l’apparition des symptômes de sevrage. Les doses de méthadone ou d’autres substituts sont progressivement réduites, même si certaines personnes peuvent être amenées à suivre un traitement à base de méthadone pendant des mois, voire des années.

Il n’existe aucun traitement pour les dépendances à la cocaïne et à l’ecstasy, mais un traitement médicamenteux peut être mis en place pour les crises et les réactions psychotiques qui découlent parfois de leur consommation.

Psychothérapie

Il existe plusieurs types de thérapies permettant aux patients de ne pas consommer d’alcool ni de drogue. Les TCC apprennent à penser et agir pour éviter de consommer de la drogue.

L’organisation des contingences utilise un système de punitions et de récompenses pour rendre l’abstinence plus attirante que la consommation de drogue. La psychanalyse peut aussi se révéler utile.

Formation et réadaptation professionnelle

Les compétences professionnelles sont un élément essentiel pour que le patient retrouve un emploi et ne rechute pas.

Cures de désintoxication

Il peut être utile de suivre une cure (de quelques semaines à plusieurs mois) dans un établissement adapté.

Programme en douze étapes

Fondés sur l’abstinence totale, le soutien affectif et le partage des expériences, les Alcooliques Anonymes (AA) sont les plus connus de ces groupes d’aide.

Ils sont aussi recommandés pour les anciens buveurs tentés de rechuter.

Vitamine B

Également connue sous le nom de thiamine, la vitamine Bi est utile en cas de syndrome de sevrage alcoolique aigu. Des compléments peuvent être pris par voie orale, mais la thiamine sera plus efficace administrée par injection intramusculaire.

Voir aussi :

[wp_ad_camp_1]