Comme son nom le laisse présager, le cancer colorectal se forme dans le côlon ou dans le rectum, la dernière partie du gros intestin.
Le cancer colorectal est le cancer le plus courant de l’appareil gastro-intestinal, et de loin l’une des principales causes de décès par cancer. Il occupe la deuxième place parmi les tumeurs malignes chez l’homme, et le troisième chez les femmes. En 2014, le nombre de nouveaux cas estimés de cancer colorectal en France était de 43 152 individus (24 226 hommes et 18 926 femmes).
Contracté en générale relativement tardivement, le cancer du côlon apparait en moyenne à 70 ans chez les hommes et 73 ans chez la femme. Les régions les plus souvent touchées sont le rectum et le côlon sigmoïde ; au cours des dernières années, il est encore observé une augmentation de la localisation de tumeurs dans le côlon droit.
Causes
La quasi-totalité des cancers du côlon se développent à partir d’une lésion préexistante, initialement bénigne, appelée polype adénomateux, dans un intervalle de temps d’environ 10 ans ces polypes sont très susceptibles d’évoluer et de se transformer progressivement en tumeur maligne cancéreuse. Ces polypes peuvent être simples ou multiples.
Évolution
Le cancer colorectal prend de nombreuses années pour se former, comme la plupart des cancers. Il le fait généralement à partir de polypes se situant dans la cavité tapissant l’intérieur du côlon. Les polypes représentent des petites excroissances épaisses et fournies. Il en existe plusieurs types. Le plus généralement, ces polypes sont bénins. Néanmoins, nous savons que plusieurs d’entre eux peuvent virer cancéreux. En général, il suffit de dix années à un polype pour créer une tumeur cancéreuse et maligne.
Dès l’instant que le corps médical décèle des polypes chez une personne atteinte, il débute systématiquement une série d’analyses afin de savoir s’ils posent ou non un risque pour la santé du patient.
À un stade d’évolution relativement avancé, le cancer colorectal peut se répandre vers les ganglions lymphatiques, ensuite vers le foie puis à d’autres parties du corps tout en formant des métastases.
À l’heure actuelle, plus d’un cas sur deux sont diagnostiqués chez des individus âgés de 70 ans et plus. Le corps médical souhaiterait que de plus en plus de personnes fassent les tests de dépistage de façon régulière, à partir de 50 ans, voire vers 40 ans chez les individus à risque. Comme pour la majorité de toutes les maladies, plus le problème est détecté tôt, plus il est possible de le faire avant l’arrivée des symptômes, meilleures sont les chances de guérison.
À partir de quand faut-il consulter ?
En présence de sang dans les selles ou encore de constipations ou de diarrhées persistantes, il est primordial d’aller voir son médecin. Pour les individus à risque, il est vivement conseillé de faire un test de dépistage. Parlez-en avec votre toubib.
