Le rapport à la nourriture n’est pas le même pour tout le monde. On éduque le goût, on apprend à manger à certaines heures, mais au delà de ça, la vie peut nous pousser dans certains excès.
Faut-il manger pour vivre, ou vivre pour manger ?
La dépendance à la nourriture est vitale dans le sens où il faut absolument manger, consommer des aliments pour vivre. Si la nourriture n’est pas un but en soi pour beaucoup de personnes qui préfèreront dépenser l’argent de leur paie dans des vêtements, sorties, cinéma et vacances fréquentes, pour d’autres, c’est un plaisir. Ce plaisir peut être assumé et ne pas dépasser les limites de la décence ou du raisonnable.
Lorsque le fait de manger est un plaisir, on y passe beaucoup de temps, d’argent, on cuisine, on crée dans le but de partager un moment convivial.
Quand peut-on devenir dépendant à la nourriture ?
Si parfois, nous mangeons plus qu’à l’accoutumée, cela reste ponctuel : mariage, fête de famille… À partir du moment, où cette profusion de nourriture devient régulière, que l’on soit accompagné ou seul, cela devient problématique. On n’augmente pas forcément les portions, mais leur fréquence. Il est devenu insupportable d’attendre l’heure de manger, on a une envie frénétique de dévorer quelque chose, de salé, de sucré, voire même d’insipide. Ce besoin doit pouvoir atténuer un manque.
Mais voilà, d’où vient ce manque ? Il est dû, juste à une petite partie du cerveau, celle qui est sensible au plaisir explique Saveursdumonde.net. Plusieurs hormones entrent en ligne de compte dans le processus du plaisir. Les endorphines et la dopamine font partie de celles qui parviennent à apporter assez de sérotonine au cerveau dans le cadre de l’alimentation. Ce sont les mêmes que l’on retrouve dans l’addiction au tabac. C’est l’une des raisons pour lesquelles l’arrêt du tabac pousse à manger plus, pour compenser ce plaisir perdu. On peut devenir dépendant à la nourriture pour contrebalancer un autre manque. Le problème majeur de cette nouvelle addiction c’est qu’elle pousse à manger tout et n’importe quoi, en petite ou grande quantité.
La boulimie
C’est une dépendance à la nourriture dont on connait plus le mot que les maux. La personne boulimique est complexée par son corps ou son niveau social. On retrouve assez fréquemment ce problème alimentaire chez les jeunes filles adolescentes.
Elles sont en pleine transformation et leur corps leur échappe, les hormones leur apportent des informations inconnues, elles sont perdues. Si jamais on se moque d’elles, elles peuvent trouver refuge dans la nourriture qui est une « drogue » facile à obtenir. Certaines, vont aller jusqu’à se faire vomir à la suite de la prise d’aliments, pour ne pas déformer plus leur corps. Elles peuvent alors, tomber dans l’anorexie mentale tout en mangeant. Leur rapport à la nourriture est faussé. Au lieu de cacher la nourriture pour ne pas la manger, elles vont l’ingurgiter et y trouver un certain plaisir, trop fugace, à cause du fait de régurgiter, et elles vont rechercher ce plaisir encore et encore, le seul qu’elles ont l’impression de pouvoir obtenir et gérer.
Un traitement à base de produits naturels en compléments alimentaires et un accompagnement psychologique peuvent aider à se sortir de cette impasse.
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