Depuis plusieurs années maintenant, on voit les hologrammes prendre de plus en plus de place dans notre vie quotidienne. On trouve des hologrammes dans des salons pour professionnels, dans des expositions d’art, dans des manifestations sportives, dans des spectacles, dans toutes sortes de divertissements, et certains hommes politiques se dédoublent même pendant des conférences en utilisant ce procédé.
On a aussi appris que les entreprises de différents secteurs utilisaient des hologrammes, que ce soit dans leur chaine de production ou lors des phases de recherches ou de tests produits. Cela fait déjà de nombreuses utilisations possibles, mais aujourd’hui, on passe au niveau supérieur…
Les hologrammes qui sauvent des vies?
Dans certains cas déjà, l’utilisation d’hologrammes permet de sauver des vies. C’est le cas avec un procédé qui permet l’affichage d’hologrammes en 3d reproduisant des images d’objets ou d’individus enregistrées à travers des murs. Cela permet de trouver des gens bloqués dans des building après une catastrophe naturelle par exemple, de localiser précisément la position de preneurs d’otages dans des bâtiments, ou encore de prendre les mesures nécessaires dans des situations de guerres et autres missions de groupes armés.
Les hologrammes sont aussi utilisés dans la médecines, et permettent des avancées intéressantes à plusieurs niveaux. C’est dans ce secteur que des études américaines ont fait des découvertes récemment.
La médecine et les traitements post-traumatiques
Les hologrammes seraient efficaces pour traiter certains cas de troubles du comportement à la suite d’un traumatisme. En effet, des individus ayant subit un événement traumatisant comme la mort violente d’un proche, les agression sexuelles, les violences domestiques, les accidents graves, les traumatismes médicaux, les feux, des catastrophes naturelles, les cas de harcèlement ou autres, développent souvent des cas de stress intense et d’autres problèmes physiques et psychiques.
De nombreuses techniques différentes existent pour traiter ces symptômes post-traumatiques, mais les études dont nous parlons aujourd’hui se basent sur la thérapie de traitement cognitif, et le re-traitement holographique. Ces deux méthodes ont donc été décrites comme efficaces en tant que traitements de psychothérapie liés aux traumatismes.
La thérapie de traitement cognitif est un programme thérapeutique développé au début des années 90 par les chercheurs Resick et Schnicke. Il se base sur la thérapie de l’exposition au traumatisme, sur la restructuration cognitive, et sur le développement des compétences. Ce programme était à l’origine développé pour traiter les femmes victimes d’agressions sexuelles, mais les récentes recherches montrent qu’il est aussi efficace pour traiter d’autres problèmes post-traumatiques chez d’autres populations comme les anciens combattants, les réfugiés, les adolescent ayant été incarcérés, les victimes d’accidents de la route…
Le traitement holographique lui, est une psychothérapie cognitive-experientielle, basée sur l’autodétermination de la personnalité cognitive. Ce traitement holographique se base sur certains aspects de la personnalité du patient et sur des informations sur ses tendances cognitives, émotionnelles et comportementales pour créer son « profil ». Une fois ce profil déterminé, on utilise des hologrammes pour recréer certaines parties de l’expérience traumatique vécue par le sujet. On se concentre sur différents aspects du traumatisme en fonction du profil déterminé et du traumatisme en lui même. Les hologrammes sont utilisés pour reconstituer des souvenirs du traumatisme, et pour permettre au patient de revivre certaines parties de ce dernier sous plusieurs angles différents, afin de comprendre certains points et d’en observer d’autres.
Le traitement des addictions?
Certains troubles du comportement d’individus souffrant de diverses dépendances ou addictions sont tout à fait comparables avec les problèmes post-traumatiques. Qu’il s’agissent de troubles physiques ou mentaux, les états de stress intenses, la paranoïa, le dédoublement de personnalité, les nausées, les tremblements, les vomissement et autres sont des symptômes que l’on retrouve dans les deux cas. Alors dans le cas d’un traitement pour soigner une dépendance ou une addiction, pourrait-on espérer utiliser cette technique de traitement holographique qui semble avoir des effets convaincants dans le traitement post-traumatique?
En se basant sur le même concept, on pourrait envisager de déterminer un profil de patient, et d’adapter le traitement à ses besoins et à son addiction en particulier. L’éventuelle reconstitution de certaines parties de l’expérience liée à l’addiction que le patient pourrait observer et vivre sous différents angles pourrait éventuellement permettre des avancées et des améliorations dans le traitement de l’addiction en lui même.
Les recherches dans ce domaine sont encore à faire et rien n’a été publié sur l’efficacité ou non des hologrammes dans le traitement des dépendances diverses, mais en voyant la direction que les recherches médicales prennent, il se pourrait bien qu’on entende parler de techniques similaires dans un futur proche…